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Discours d'Henri de Latour le 11 novembre 2017

L'armistice de 1918 est signé le 11 novembre à 5h 15. Elle marque ainsi la fin de la première guerre mondiale qui fut sanglante et sanguinaire. Le cessez-le-feu est effectif à onze heures.

C’est la fin d'une guerre qui aura laissé plus de huit millions de morts et six millions d'invalides ou de mutilés.

Elle pèse sur la mémoire collective comme la « grande guerre ». Mais cette grandeur n’eut de grand que la démesure des gouvernants.

Il faut maintenant s’efforcer d’éclairer les consciences sur les responsables de cette guerre et obtenir justice pour les pacifistes, anarchistes, et aussi quelques communistes, dont le comportement en plein conflit a entraîné leur mort. Ils ont été fusillés pour l’exemple ou transportés en groupe dans le no man’s land et massacrés par l’artillerie des deux camps.

Commémorer le 11 novembre, c'est accomplir notre devoir de mémoire à l'égard de ceux qui nous ont légué les valeurs du pacifisme. C’est aussi espérer, à travers leurs engagements, dans un avenir que l'on veut toujours meilleur et solidaire.

L'expérience du passé ne vaut, en effet, que si elle est prise au sérieux par l'avenir.

 

Nous faisons preuve de cécité devant la fragilité de notre monde. En effet, nous ne sommes pas à l'abri d'une quelconque dérive. Nous devons nous rappeler que nous sommes tous les descendants de ces hommes et femmes qui ont combattu pour sauver notre pays. Ils se sont battus pour notre liberté, toutes les libertés. Qu’en est-il aujourd’hui ? Pouvons-nous garantir un avenir meilleur et plein de liberté à nos enfants ? Je ne crois pas, car à travers un discours insidieux nous organisons le fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres. Les médias omniprésents nous prêchent l'acceptation du pire, et par le jeu d'une singulière perversion des valeurs, prétend faire de la résignation une vertu.

 

L’histoire nous montre que même ici la démocratie est et sera toujours bien fragile.

 

Vive la république

Vive la France

Vive les Cévennes libres