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Discours d'Henri de Latour le 8 mai 2013

Le 8 mai est l'occasion, pour tout un chacun, de se rappeler quel bien inestimable constitue le fait de vivre en paix, donc d'en mesurer les bienfaits, mais aussi de réfléchir, aux facteurs qui l'ont rendu possible.

 

Or, nous le savons bien, ce qui a rendu en Europe cette paix si durable, ce n'est pas seulement la victoire militaire des alliés, c’est aussi le travail approfondi depuis des décennies de réconciliation, de refondation des valeurs entre les populations concernées.

 

Si le couple franco-allemand est constamment donné en exemple, surtout quand les choses vont mal, c'est parce que nous avons su construire quelque chose qui va beaucoup plus loin qu'une communauté d'intérêts dans les domaines économique et politique.

 

Ce quelque chose, c'est une certaine de idée de L'Europe, au-delà des considérations marchandes et financières auxquelles on se plaît trop souvent à la réduire.

 

Si les survivants de la dernière guerre ont pu connaître le sentiment extraordinairement frustrant de s'être sacrifiés en vain. Maintenant nous sommes en situation de souligner tout ce que nous devons à celles et ceux, qui ont combattu et vaincu le nazisme.

L'Europe que nous leur devons, c'est finalement celle de la protection sociale, des droits de l'Homme garantis par des instances judiciaires supra-nationales, de l'abolition de la peine de mort - une Europe capable, dans certains cas, de rappeler certains de ses États-membres à la réalité de leurs devoirs.

C’est l’Europe des libertés, et de l'égalité dans la dignité.

 

Certes il reste beaucoup de chemin à faire.

Mais cette célébration du 8 mai a au moins la vertu de nous rappeler l'exemple à suivre, et la direction que nous devons persévérer. Si nous nous référons, notamment, au magnifique programme du Conseil National de la Résistance, source d'inspiration et d'émulation pour tous les amoureux de la démocratie, nous comprendrons à quel point ces combats font de nous les héritiers de tous ceux dont nous voyons, de village en village, les noms s'inscrire dans la pierre de nos monuments. Nous comprendrons à quel point nos combats pour la dignité des personnes, pour que s'applique non le droit du plus fort, mais le droit de chacun à prétendre au bien-être et au bonheur.